Education, jeunesse, Sport, et Culture

La commission éducation, jeunesse, sport et culture, par son existence-même, met en relief les priorités politiques définies par le Conseil départemental.

L’un de ses objectifs est d’assurer à chaque jeune collégien Haut-Saônois l’égalité d’accès à l’éducation, et dans de bonnes conditions. C’est l’esprit du schéma directeur « collèges 2015  », voté à l’unanimité par le Conseil départemental et mis en œuvre par la commission.

Mais l’ambition éducative de la 2ème commission est plus large, comme en témoigne le suivi des bourses de transports, des allocations familiales départementales étudiants ou encore des bourses d’études.

Egalement, la commission travaille pour dynamiser la vie sportive et culturelle en Haute-Saône, par le soutien des comités sportifs départementaux ou de diverses initiatives culturelles d’ampleur départementale.

Enfin, parce que la jeunesse doit être au cœur de tout projet politique, la commission a mis en place et gère des dispositifs à destination de la jeunesse, dont le « Pack jeunes », un programme d’aide au financement du PERMIS B, à  l'accès au 1er LOGEMENT, et qui assure la gratuité des transports sur le réseau des Lignes Saônoises pour les déplacements en milieu professionnel des apprentis, étudiants en MFR et stagiaires en alternance

Sylvie COUTHERUT

Présidente de la Commission de l’Education, de la Jeunesse, du Sport et de la Culture

Sabrina FLEUROT

Vice-présidente déléguée

Question d'actu - 25 mars 2013 : politique départementale en faveur des jeunes - 25 mars 13

Réponse de Michel WEYERMANN


Seul le prononcé fait foi

 

 Quelle politique pour les jeunes et quelles retombées pour le département ? J'ai envie de répondre que c'est un vaste sujet qui va bien au-delà des questions d'actualité et mériterait un long débat. Ce débat, nous l'avons eu déjà un peu dans le cadre de nos rencontres dans les différents sites pour
"Haute-Saône 2020". J'ai en tête deux éléments du diagnostic de l'INSEE. Le premier, mais je pense que tout le monde l'a également en tête parce qu'il s'agit d'un point important, c'est la vague migratoire sur le segment 16-25 ans avec le départ d'un très grand nombre de jeunes et puis, un taux de
non-retour plus accentué que dans les autres départements faisant partie du panel comparatif. J'ai un deuxième chiffre, que je sors également de ce travail sur "Haute-Saône 2020", c'est les 33 000 personnes dans notre département qui vivent en dessous du seuil de pauvreté. Naturellement que parmi ces 33 000 personnes nous avons des personnes âgées, des allocataires du RSA, mais nous avons aussi des familles et des jeunes.

  Tu l'as cité, les « 1 000 semaines de vacances », l'AFDE, il existe beaucoup de dispositifs et de politiques conduites par le département pour les jeunes dans des champs très différents.

 
 Je vais vous les rappeler brièvement afin de planter le décor. Il est vrai qu'en fonction de nos compétences, l'action du Conseil général est particulièrement importante dans tout le champ de la prévention de la marginalisation et dans tout ce qui va permettre l'insertion ou la promotion sociale des jeunes et des familles.

 

A ce titre, je veux citer notre action avec les centres socio-culturels. Par convention, ils prennent en charge des jeunes et conduisent des actions permettant l'accomplissement de prestations consacrées aux jeunes. Les dispositifs sont importants, mais ce que je veux dire surtout, c'est qu'ils irriguent bien le département puisque nous avons 9 centres sur le département, à Gray, à Vesoul, à Saint-Loup, à Lure, à Luxeuil, à Héricourt, à Noidans-lès-Vesoul et à Rioz. C'est un système qui est à la fois bien réparti sur le département et qui touche beaucoup de jeunes.

 
 Je peux parler d'un dispositif moins répandu sur lequel, dans la continuité départementale, nous avons à plusieurs reprises essayer de travailler, ce sont les foyers de jeunes travailleurs. Les foyers de jeunes travailleurs en 2013 ont déplacé leur curseur et prennent plus en charge des gens qui sont en insertion sociale plutôt que des travailleurs. Néanmoins, ils existent sur le territoire, jouent un rôle et sont accompagnés également par convention par notre collectivité. Nous les aidons pour leur dimension socio éducative dans l'accueil. Nous savons qu'ils sont aidés de façon forfaitaire en fonction du nombre de lits, de pièces ainsi qu'en fonction des moyens humains qu'ils mettent dans l'animation socio éducative. Les JT sont à Gray, à Lure et à Frotey, pour l'hébergement des jeunes.

 
 Je peux parler également du Club de prévention spécialisée, j'ai mentionné les politiques conduites en fonction des compétences que nous avions, qui met en œuvre un accompagnement éducatif individualisé auprès de jeunes et mène une action sur tout le territoire. Ses services sont prioritairement dirigés vers les jeunes en difficulté, sur les zones de redynamisation urbaine, dans les quartiers aux Capucins à Gray, au Mortard à Lure, au Montmarin ou aux Rêpes à Vesoul.

 

Tout le monde connait également le travail qui est fait par les missions locales, comme Pôle emploi jeune. Elles interviennent auprès de jeunes en difficulté de 16 à 25 ans qui sont sortis du système scolaire. L'objectif est de les rapprocher du monde du travail, mais les missions locales conduisent également des actions dans d'autres champs comme l'emploi, la formation, la santé et le logement. Les missions locales sont d'ailleurs des partenaires de la collectivité départementale dans le cadre de l'accompagnement des allocataires du RSA de moins de 26 ans. Nous savons que le RSA c'est 25 ans, sauf pour ceux qui ont des enfants.

 

Je veux citer également le Fonds d'aide aux jeunes qui avait fait l'objet de la part du Président d'une communication à la suite d'une demande de l'un d'entre nous, je crois que c'était Paul CHEVIET. Ce fonds d'aide est destiné aux jeunes de 16 à 25 ans en insertion sociale ou professionnelle. Je rappelle les chiffres. En 2012, ce sont 480 jeunes qui ont été accompagnés dans ce champ. 70% des 480 bénéficiaires ont été aidés pour des raisons de subsistance. Souvent les jeunes aidés sont en attente de rémunérations suite à une formation ou le plus souvent sont en cours de définition d'un projet d'insertion en lien notamment avec les missions locales. La caractéristique du public qui est accompagné dans le cadre du dispositif jeune est un bas niveau de formation. 85% d'entre eux ont moins que le CAP. Je rappelle que dans le cadre de l'étude menée par l'INSEE, ce problème de formation était particulièrement pointé. 34% de ces jeunes ont des solutions précaires de logement et la moitié se trouve sans ressources. C'est-à-dire que ces jeunes ne peuvent compter que sur la solidarité familiale avec des difficultés dans certaines familles où cette solidarité n'existe pas parce que la famille souvent est elle-même en dessous du seuil de pauvreté. Ce dispositif FAJ est néanmoins un excellent outil parce qu'il est réactif et qu'il permet d'intervenir notamment sur la mobilité pour des frais de transport en commun ou la réparation de véhicule qui sont nécessaires pour se rendre à un emploi ou pour suivre une formation et également, pour du dépannage dans l'urgence alimentaire. Les aides sont soit des chèques service, soit des subventions.

 

Naturellement, ces dispositifs, je vous l'ai dit, sont la compétence de la collectivité départementale et concernent principalement les jeunes en difficulté. En préparant cette réponse, je me disais quand même que les actions conduites par la collectivité départementale tant dans le champ de l'éducation, du sport, de la culture que de la solidarité participent à l'épanouissement des jeunes de notre département.

 

Je voulais saluer l'action du SIJ qui intervient sur l'ensemble du département et qui accompagne tous les jeunes sur des problèmes de logement, de spectacle, d'accueil étudiant, de déplacement, de mobilité, d'insertion, de job d'été, etc... Je voulais citer la Carte avantage jeunes, mais également le travail que nous faisons avec la CAF. Nous avons voté une convention dans la dernière commission permanente qui nous permet d'accompagner avec la CAF tous les jeunes qui ont un projet. Je voudrais également citer, c'était aussi dans tes propos s'agissant de la solidarité internationale car les jeunes aidés dans ces projets souvent s'épanouissent, et tu l'as fait en citant l'opération menée par la Communauté de communes du Pays de Montbozon.


Quelles retombées ? Quelle évolution ? C'est compliqué. Je dirai qu'il y a un certain nombre de règles dans ce champ comme dans d'autres. Il faut commencer à travailler avec les partenaires et puis, il faut utiliser au maximum le principe de convergence de nos politiques avec l'État, avec la Région, avec les communes et avec les Communautés de communes. C'est à mon avis d'ailleurs le sens qu'il faut donner au dynamisme dont a fait preuve le Conseil général dans la mise en œuvre des contrats d'avenir lors de cette manifestation qui nous a rassemblé vendredi dernier sur un site de la DSTT pour la signature avec le ministre d'un certain nombre de contrats d'avenir pour les jeunes de ce département. J'invite les élus des communes, de l'intercommunalité à faire la promotion de ce dispositif des contrats jeune pour nos départements car il s'agit bien d'une chance.

 

Par ailleurs, je n'en doute pas, le thème de la jeunesse sera au cœur des futurs contrats de développement avec les Communautés de communes. La politique en faveur des jeunes croise un certain nombre de domaines, je l'ai dit, le logement, le transport, la mobilité, le permis de conduire, la formation. Tu l'as dit aussi, le très haut débit parce que les jeunes d'aujourd'hui sont plus branchés que la génération précédente. Les jobs, le SIJ que je citais tout à l'heure consacrera la semaine prochaine une journée sur les jobs d'été.

 

Quelle évolution ? Je dirais que cette problématique est au cœur de nos préoccupations. Cette question fait partie des priorités que nous conduirons, je l'ai dit, avec l'État, la Région, mais également avec les Communautés de communes et que nous mettrons en œuvre au sein de nos futures Communautés de communes. Je voudrais rappeler que dans les principes de "Haute-Saône 2020", je crois qu'il s'agit du troisième principe inscrit, nous avons investi sur la jeunesse de notre département au travers le maximum de nos interventions. Cela montre bien notre préoccupation et souligne bien notre priorité pour les jeunes, ce qui doit être de nature à rassurer ceux qui sont préoccupés par cette question.